Sira Niamé
Sira Niamé a poussé ses premières notes à « Paris-Bamako » comme elle aime appeler Montreuil. Elle a très vite évolué entre ici et là-bas, le Mali, la terre de naissance de ses parents. « À la maison, on mangeait du tö, un plat typique, on parlait en bambara, on écoutait de la musique à longueur de temps et à l’extérieur, c’était le Paris cosmopolite des années 80 », confie-t-elle.
Ici comme là-bas, les femmes jouent des rôles dans la société, dans la famille, dans leur vie amoureuse. Sira décide très vite de jouer les siens, d’abord au théâtre, formée à l’école exigeante d’Ariane Mnouchkine. Le théâtre l’amène à la musique, héritage familial, sans doute, elle dont la famille est issue de la caste des Niamakala, les griots. Elle biberonne Ali Farka Touré et joue de la guitare en autodidacte. Puis elle commence à tresser ses textes, de bambara, de français et d’anglais. Sa vie défait tous les clichés de LA femme noire;
Sira, profondément libre, mais le séant entre deux cultures, raconte son Paris, qu’elle arpente juchée sur ses talons, amazone amoureuse parfois déçue mais toujours prête à vivre l’aventure.